- lectisterne
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⇒LECTISTERNE, subst. masc.ANTIQ. ROMAINE. Cérémonie propitiatoire consistant à offrir un repas à des divinités dont les images étaient couchées sur des lits de parade. Dans l'année païenne, dont Quintus Aucler proposait le rétablissement les jours de fête ne manquaient pas. À ces féries obligées, il venait encore s'en joindre d'autres (...) Il y avait (...) des lectisternes (NERVAL, Illuminés, 1852, p. 429).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. [Cf. 1355 liz lectisterneniens (BERSUIRE, T. Liv., ms. Ste Gen., fol. 2 b ds GDF.)] 1599 appliqué à des cérémonies catholiques (MARNIX, Diff. de la Relig., I, V, 6 ds HUG.); 1812 antiq. romaine, plur. (BOISTE). Empr. au lat. lectisternium « lectisterne, repas sacré offert aux dieux dont les statues étaient placées sur des lits de parade autour d'une table »; v. PAULY, Realencyclop. der Altertumswissenschaft, s.v. Bbg. JOURJON (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1929, t. 41, p. 141.
lectisterne [lɛktistɛʀn] n. m.ÉTYM. 1599, Marnix, à propos d'une cérémonie chrétienne (in Huguet); probablt antérieur comme t. d'antiquité; cf. lectisternien, adj., in Bersuire, 1355, Tite-Live (God.); lat. lectisternium, de lectum « lit », et sternere « couvrir ».❖♦ Antiq. rom. Cérémonie propitiatoire pour laquelle on dressait des lits et des tables aux dieux (on plaçait leurs images sur les lits).0 En vain le Grand Pontife a fait un lectisterneEt consulté deux fois l'oracle sibyllin (…)J. M. de Heredia, les Trophées, « Après Cannes ».
Encyclopédie Universelle. 2012.